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2015 : l'année de la décennie!

Oui, 2015 est l’année de la décennie, puisque la décennie commence en 2011... mais elle ne se compare aucunement aux grandes années que sont 2010 ou 2005 (Tiens, j’ai oublié de mentionner 2009). 2015 est en tout cas l’année qui a connu le plus de micro-climats ! Chaque propriété a une interprétation différente, entre le stress hydrique de juin-juillet, et les pluies abondantes d’août que tous les vacanciers de la côte Atlantique ont connues, circulez, y a rien à voir. Tout était P-A- R-F- A-I- T!

 

Mais il y a quand même de très belles réussites et des régions qui tirent leur épingle du jeu : en premier lieu les Graves. Bons en blanc, très bons en rouge, la région du Sud de Bordeaux ressort à un très haut niveau. Ensuite, Saint-Emilion, très beau niveau d’ensemble, quelques regrets (plus liés à l’excès de maturité ou d’extraction), mais beaucoup de réussites. Pomerol, qui présente peu de vins à l’Union des Grands Crus, ne peut être jugé dans son ensemble, mais Petrus est une grande réussite, ce qui est toujours un bon indice. Dans le Médoc, la situation est plus difficile, avec les pluies diluviennes d’août, mais Saint-Julien fait un quasi sans-faute ! Pauillac et Saint-Estèphe sont plus en difficulté, Margaux reste hétérogène.

 

Le temps me fault pour rendre visite à tous les châteaux, il me manque donc certains vins importants, l’occasion pour moi de rappeler à ceux-ci que l’œuvre de rassemblement des échantillons en un seul lieu est un service qu’ils rendent à la communauté des professionnels du vin, et que s’ils craignent pour les quantités gaspillées à cette occasion il leur suffit de limiter le nombre de visiteurs. Un restaurant n’a pas besoin d’envoyer tous ses apprentis aux primeurs, pas plus qu’un magasin n’a besoin d’envoyer quatre personnes et des clients !

 

Je regrette donc de n’avoir pas eu plus de temps pour faire les premiers du Médoc, et certains seconds. Les autres se ridiculisent en se prétendant suffisamment importants pour éviter la fréquentation de leurs concurrents ! Les grands vainqueurs (de ce que j’ai eu le temps de goûter) :

- Petrus
- Cheval-Blanc
- Léoville Poyferré
- Gruaud-Larose
- Quinault L’Enclos
- Lafon-Rochet

 

Les grandes déceptions :

- Lynch-Bages
- Les Carmes Haut-Brion
- Beauregard

 

En fonction des prix, je modulerai évidemment mes recommandations d’achat, mais je peux d’ores et déjà recommander dans les potentielles très bonnes affaires les vins suivants : Gruaud-Larose, Quinault L’Enclos, Lafon-Rochet, Bouscaut (blanc et rouge), Olivier (rouge), La Tour Martillac (blanc et rouge), Petit-Village, Dassault, Cap de Mourlin, Balestard-La- Tonnelle, Siran, Dauzac, Brane- Cantenac, Kirwan, Branaire-Ducru, Clerc-Milon.

Les Châteaux Malescot-St- Exupéry, Léoville-Poyferré, Pichon-Lalande, Petrus, Cheval-Blanc sont eux aussi très recommandables mais ne seront peut-être pas aussi abordables !